PEP’ Ain le Bref N°6-Janvier 2023

5ième journée associative sous le signe de l’accueil et de la participation

Salariés et administrateurs des PEP 01 ont participé le 14 octobre à la journée associative. Ce moment fort vise à développer les liens entre structures et à réfléchir ensemble autour de l’accueil des usagers et de leurs familles au sein des Etablissements et services de l’association.

Après des reports causés par la crise sanitaire, la cinquième journée associative s’est tenue le 14 octobre 2021. « Nous voulons proposer régulièrement des rassemblements pour aborder des thèmes qui concernent toute l’association. Ces journées ont aussi été imaginées pour permettre aux professionnels et aux administrateurs de se retrouver, de faire connaissance », a rappelé Serge Favier, président des PEP 01.

Co-animée par Nicolas Eglin, directeur des PEP 69 et Françoise Bezin du CREAI Auvergne-Rhône-Alpes, et en présence de Mme Bénédicte Durand Roch de la Fédération Générale des PEP,  cette édition était centrée sur l’accueil et la manière dont il facilite la participation des bénéficiaires. « La réflexion sur l’accueil visant à la participation des usagers, des familles et des proches a démarré il y a plus de deux ans », a expliqué Françoise Bezin. « La question de la participation des familles est partie intégrante du projet associatif et de la démarche qualité des PEP 01. »

Un temps fort dans la réflexion

La journée a été précédée par une enquête auprès des familles et de jeunes ainsi que par des groupes de travail sur le rôle de l’accueil. Les conclusions de ce travail ont été dressées par Françoise Bezin pour amorcer la suite de la réflexion. « Nous faisions le pari que meilleur serait l’accueil, plus grande serait la participation. Non seulement il la favorise, mais c’est déjà un temps de participation. » Après cet état des lieux, une table ronde a permis de croiser les perspectives des familles, des administrateurs et des professionnels pour voir comment concrétiser cette participation.
L’après-midi était placée sous le signe des échanges au sein de huit ateliers. Ces derniers s’organisaient en quatre grands thèmes : les petits accueils du quotidien, l’expertise parentale, le double accueil ASE/handicap et l’accueil hors les murs. Après 1 h 30 d’échange, les participants ont proposé sur scène à leurs collègues une restitution créative de leur réflexion. Faux jeu télévisé, saynètes ou représentation symbolique : chacun a laissé libre cours à son imagination.
Il en est ressorti que c’est une somme de « petits gestes » professionnels qui créent des conditions propices à libérer la parole.

La suite ?

Une charte de l’accueil et de la participation sera rédigée. Elle sera présentée aux différentes instances de l’association (CSE, CVS et conseil d’administration) avant d’être validée en assemblée générale en juin 2023

 


⇒Retrouvez l’intégral de la journée

 

Semer les graines du parcours professionnel

L’IME Dinamo Pro propose à ses jeunes dès 14 ans une formation professionnelle à travers cinq ateliers. Adaptée à leurs capacités et leurs envies, elle donne les outils pour envisager un avenir serein en milieu protégé ou ordinaire.

À Hauteville, les premiers pas dans le monde du travail interviennent dès 14 ans, avec l’intégration de deux ou trois ateliers en période de découverte. Ces moments s’inscrivent dans les emplois du temps en parallèle de la scolarité « Ils permettent d’acquérir des compétences et des savoir-être allant au-delà du professionnel », explique Nathalie Botton, manager de service professionnel. Petit à petit le temps scolaire se réduit et laisse place à plus de pratique professionnelle, ce qui permet aux jeunes de se spécialiser. Parmi les six professionnels, un coordinateur de stage assure le lien avec les établissements et entreprises partenaires, et dès 16 ans, selon leur maturité, les jeunes partent en stage en ESAT ou en milieu ordinaire dans des domaines variés (peinture, menuiserie, mécanique…) pour appréhender la réalité du travail. En 2022, 36 jeunes ont participé à 85 stages.
Pour valoriser et certifier leurs capacités, une partie de l’équipe est référente RSFP (Reconnaissance des savoir-faire professionnels). « Les apprentissages sont bien découpés à partir de référentiels métiers construits avec l’AFPA. Les RSFP donnent des objectifs précis et sont une base pour la rédaction de leur CV puisqu’elles sont reconnues par les ESAT », explique Nathalie Botton.

 

Des ateliers pour tous

Pour un travail plus efficient, l’IME favorise des groupes de 6 jeunes. « C’est idéal pour être bien accompagné dans l’apprentissage des gestes professionnels, la connaissance des outils et la sécurité. » En espaces verts, les jeunes se focalisent sur l’entretien (tonte, taille, petit élagage, nettoyage de massifs…) pour être prêts à intégrer les ESAT. Pour plus de diversité, ils participent aussi à des tâches créatives comme le semi de gazon, les plantations ou la pose de clôture. « Ils entrent dans le milieu professionnel, ce qui demande une tenue, des règles de sécurité, de la rigueur. Nous travaillons beaucoup en chantier pédagogique chez des clients pour être sur le terrain. Cela implique de se socialiser, de communiquer, d’expliquer », décrit Jean-Marc Rigaud, moniteur d’atelier.
Dans l’atelier menuiserie, les jeunes démarrent par des créations personnelles pour les familiariser à l’univers. Outre des décorations, l’atelier produit principalement du mobilier extérieur. Une expertise variée et transposable : géométrie, prise de mesure, le visuel, le toucher, la rigueur, le montage, l’usinage. « Le bois est un support pour acquérir des compétences. Peu de jeunes sortent comme menuisier, mais l’atelier leur apprend la persévérance, la concentration », résume Nathalie Botton.
À la cuisine, les jeunes préparent tous les jours des collations pour leurs camarades. Le jeudi, ils cuisinent pour les clients du restaurant d’application « Le Monadi » qui a réalisé 240 couverts entre mars et octobre 2022. « En moyenne, l’atelier compte 14 jeunes. Aujourd’hui, 4 ou 5 pourront travailler en cuisine, principalement en ESAT. Nous faisons beaucoup de stages avec le Croq’Ain à Belley. Depuis un an et demi, certains expérimentent le milieu ordinaire comme l’hôpital de Belley ou le collège du Plateau d’Hauteville», résume Christophe Astori, moniteur d’atelier.
Chaque jeudi, le service du Monadi est réalisé par l’atelier SHL (Service hygiène des locaux). C’est l’activité préférée d’Estelle, dans l’atelier depuis trois ans : « j’aime le contact avec les clients. » Le reste du temps, les jeunes assurent l’entretien de l’IME, seuls ou en équipe et apprennent à laver et à repasser les tenues professionnelles. Pour s’ouvrir sur l’extérieur, le groupe s’occupe également du ménage de la Marpa de Brénod.
Destiné à l’origine aux jeunes en difficulté, l’atelier STI (Sous-traitance industrielle) est en cours de réaménagement. Il va se concentrer sur le conditionnement et préparer les jeunes au travail posté avec une attention à la qualité. Ici, on conditionne, clipse, visse, circuite et assemble pour différents fournisseurs dont le fabricant de jouets Escoffier. Les tâches sont décomposées et les machines plus simples. L’atelier assure aussi le tri de bouchons pour Coeur2bouchons01 et propose des mises en situation en ESAT.


En route vers un CAP
Seymen, sortant d’un collège de Valserhône, arrive à Dinamo Pro en septembre 2021. De suite, il se dirige vers les espaces verts. « J’aime travailler à l’extérieur, avec les machines. » Fin 2022, il réalise son premier stage de quatre semaines dans une entreprise de Montréal-la-Cluse. « Ça s’est super bien passé, mais ça change beaucoup de l’IME ! » Cette première expérience confirme son envie d’entrer en CAP de paysagiste. En septembre 2023, il espère intégrer le lycée des Sardières de Bourg en contrat d’apprentissage avec l’entreprise montréalaise. En attendant, il va poursuivre les stages.

 

Maison d’enfants au cœur des projets éducatifs de la cité

Implantée au cœur de Dagneux, la MECS « les Ricochets » (Maison d’Enfants à Caractère Social) renforce ses liens avec la commune et les différents acteurs de l’enfance. Cette meilleure implication dans les réflexions et les projets en cours profite à l’inclusion des jeunes dans la cité

Partenaire de la MECS, la commune de Dagneux a toujours souhaité insérer la structure dans le village. Dès le départ, les liens se tissent au fil des inscriptions dans les écoles et de réalisations ponctuelles, les jeunes sont accueillis dans les associations de la ville.
En 2021, un palier est franchi avec l’inclusion des Ricochets dans le Plan Educatif du Territorial (PEdT). Adopté en 2018 et effectif jusqu’en juin 2023, il comprend cinq axes : la culture, le développement durable et la biodiversité, la citoyenneté et le vivre ensemble, le jeu et l’accueil des enfants en sécurité. Ce dispositif d’État, porté par la commune, met en cohérence les temps et activités proposées aux enfants de Dagneux par les différents acteurs. Il facilite également les échanges et projets communs. Outre la MECS et la ville, le PEDT inclut les écoles maternelle et primaire (dont la bibliothèque centre documentaire), l’association les Enfants du Val Cottey (gestionnaire du centre de loisirs, du restaurant scolaire et des temps périscolaires) ainsi que le SESSAD des PEP 69. Il devrait bientôt accueillir le Sou des écoles et la MJC. « Nous sommes associés à tous les niveaux pour prôner des idées. L’objectif est de construire des projets où nous sommes coparticipants, où les enfants de la MECS apportent une partie de l’organisation », explique Élisabeth Pothier, responsable de territoire.

 

Plusieurs temps forts

La première étape de cette ouverture était la venue à la MECS des ATSEM de l’école maternelle, accompagnées du directeur pour un déjeuner en juillet. « C’était une demande des ATSEM. Elles sont proches des enfants, mais ne savaient pas dans quel contexte ils vivent. Les jeunes de la MECS étaient ravis de faire visiter l’établissement », souligne Claire Meunier, responsable des affaires scolaires de la ville, présente également ce jour-là. La rencontre a servi à faire connaissance et à montrer la réalité de la MECS, loin des représentations. Elle a surtout lancé une dynamique.
« Depuis la rentrée, la MECS est de tous les projets. » Le premier était une soirée jeux, prêtés par la ludothèque, autour des grands thèmes du PEDT : citoyenneté, éveil linguistique, environnement… Les jeunes ont ensuite participé à une journée de ramassage des déchets. Outre la sensibilisation au développement durable, elle fut l’occasion pour deux adolescentes d’aider à encadrer le groupe. Enfin, la MECS et le centre de loisirs ont organisé une après-midi « Question pour un champion », ponctuée d’un goûter préparé par les enfants des Ricochets.

 

Nouvelle année, nouveaux projets

En 2023, les partenaires réfléchiront aux axes du futur PEDT dont les actions seront déclinées dès septembre. Pour la MECS, l’art, la culture, la compétence des familles, la différence et l’inclusion seraient des priorités. Deux projets sont déjà prévus. La fresque de la bibliothèque et des écoles sera transposée aux Ricochets dont les enfants participeront à des ateliers peinture avec le centre de loisirs. Leurs œuvres seront ensuite exposées dans l’établissement pour l’ouvrir au plus grand nombre. Puis, en juin, une semaine associera tous les partenaires sur un thème : « autour du monde ».


Renforcer le « capital social »
Cette dynamique va dans le sens des axes prioritaires du département validés dans le cadre du CPOM, par des fiches actions qui incitent à développer le « capital social ». Il s’agit pour les enfants accueillis de leur favoriser tous lieux ou activités afin de leur permettre de renforcer le maillage autour d’eux (familial, amical…) et leurs liens avec la cité. « Le Département a lancé un travail avec des sociologues et les maisons d’enfants sur ce thème en 2022.Tous les établissements doivent favoriser le développement du capital social de leurs enfants », détaille Élisabeth Pothier. « Pour partie, les pistes imaginées pour la MECS s’appuient sur la participation à la vie de la cité où ils vivent. »

 

 

Question pour un champion
Le temps d’un mercredi, enfants et préados se sont retrouvés entourés d’éducateurs de la MECS et d’animateurs du centre de loisirs pour jouer à question pour un champion.

 

 

 

Ramassage déchets : Les éventuelles réticences du départ ont vite laissé place à de l’enthousiasme pour le ramassage des déchets.

Pôle Ressources Adolescents (PRA) : Engagement citoyen contre accès au permis de conduire

Favoriser la mobilité, le soutien éducatif et l’engagement des jeunes : autant d’objectifs complémentaires du projet de parrainage porté par la ville d’Oyonnax dans lequel le Pôle Ressources Adolescents (PRA) a toute sa place.

À Oyonnax, le coût du permis de conduire freine de nombreux jeunes (surtout des femmes) dans leur accès à la mobilité et à l’autonomie. Pour y remédier, la ville et son PRE (Programme de réussite éducative) ont lancé il y a trois ANS un projet de parrainage innovant. Des adolescents de 16 à 18 ans accompagnent des élèves de CM1-CM2 pendant une année. En contrepartie, une aide de 550 euros est versée à l’auto-école de leur choix. « Le but est de faciliter l’engagement des jeunes », explique Naima Oujaghbi, coordinatrice du PRA. « Le travail porte sur l’aide aux devoirs, mais aussi sur les savoir-faire éducatifs, le comportement. »

 

Une première expérience

Aux côtés du PRE et du PRA, de nombreux partenaires locaux sont impliqués : Éducation nationale, centres sociaux… Chaque été, ils sélectionnent les futurs parrains, repérés parmi leurs bénéficiaires. « On regarde qui est le plus susceptible de s’engager. Le critère n’est pas tant le niveau scolaire, mais les savoir-être. »
Le projet constitue une première expérience professionnelle. Une jeune fille souhaitant devenir orthophoniste a ainsi vécu le travail auprès d’enfants, ce qui a confirmé son choix. Le projet est ouvert aux habitants des quartiers prioritaires politique de la ville. Cette année, neuf jeunes d’Oyonnax et Bellignat sont concernés : un chiffre en augmentation.

Accompagner sur le temps long
Après un premier contact entre le parrain et son filleul, les adolescents suivent une formation de six heures assurée par un enseignant de l’Éducation nationale.

Le binôme se retrouve ensuite chaque semaine au centre culturel pour 1h30 de travail. Avant chaque séance, le parrain échange avec les parents du filleul sur les besoins de l’enfant ou d’éventuels impératifs. Ensuite, le parrain est libre de gérer son temps, de proposer ses activités et ses solutions. À la fin, il rend compte de la séance. « Ils ne sont pas livrés à eux-mêmes », rassure Naima Oujaghbi. « Le référent éducatif du PRE est à leur disposition et ils ont le mail de l’enseignant. Tout se fait dans la bienveillance : si les parents ont un souci, ils en font part au PRE. ». Une dynamique de groupe se crée entre les parrains et filleuls.
À en croire les années précédentes, le projet est une réussite. « Nous n’avons que des retours positifs ! Ils prennent confiance en eux et gagnent des compétences, des méthodes pédagogiques », résume Naima Oujaghbi. Les participants se créent un réseau, apprennent à connaître les partenaires. « Quand un jeune un peu plus âgé parle de l’importance des études, ça résonne plus, ça sème des graines qui vont mûrir dans leur tête. »

 

 

Ergothérapeutes, des spécialistes de l’adaptation de l’environnement pour l’autonomie

Additions récentes et précieuses aux équipes pluridisciplinaires du SESSAD Sco/Pro et du SIAAM, les ergothérapeutes apportent une expertise nouvelle en évaluant puis accompagnant les jeunes vers une plus grande autonomie au quotidien.

« Les ergothérapeutes sont polyvalents. On se spécialise là où on travaille ! », estime Peggy de Sousa, ergothérapeute à mi-temps au SIAAM et au CAMSP de Bourg. Partout où ils sont présents, ces professionnels œuvrent pour favoriser l’autonomie dans les activités quotidiennes, le travail ou les études et les loisirs. « L’équilibre dans ces trois champs est essentiel à la qualité de vie », souligne Céline Perrin qui officie au SESSAD Sco/Pro.
« Je regarde tout ce qui est en lien avec la maladresse gestuelle ou le manque de coordination qui impactent le quotidien, la scolarité ou la vie professionnelle. » L’intervention n’est pas systématique, mais survient après la sollicitation de l’équipe pluridisciplinaire. Cette dynamique où chacun apporte son expertise est favorisée par des temps d’échanges hebdomadaires associant toute l’équipe (orthophoniste, neuropsychologue, psychologue, éducateur et coordinateurs de parcours). Tous participent à l’analyse de la pratique et sont impliqués dans les projets personnalisés.

 

Évaluer puis accompagner

Bien travailler l’autonomie impose de démarrer par un examen des besoins de l’enfant dans toutes les facettes de sa vie. « Je fais une évaluation globale pour voir où il se situe avant de passer aux bilans spécifiques », résume Céline Perrin. « J’évalue la déficience visuelle, l’autonomie, la motricité fine, les capacités cognitives, la coordination, la fatigue, la concentration, l’impulsivité… », détaille Peggy de Sousa. Des tests précis, adaptés au profil de l’enfant, sont proposés sur la vitesse de lecture, d’écriture, la coordination… Ces temps se déroulent au service, à l’école ou sur le lieu de vie. Ils donnent lieu à des échanges avec les autres professionnels, le jeune et ses parents sur la situation, les possibilités d’accompagnement et les envies.
S’il correspond aux objectifs du projet personnalisé, un suivi régulier débute. Céline Perrin intervient généralement une fois par semaine. « Le plus gros travail porte sur les aménagements scolaires. Je vois comment faciliter l’écriture par une rééducation, accélérer sa vitesse, trouver des outils comme des textes à trou, des polycopiés. Il faut éviter que l’enfant épuise son attention sur le geste graphique, ce qui risque de le démotiver. »
L’ergothérapeute déploie aussi du matériel adapté. Peggy de Sousa organise des essais sur plusieurs cours, en lien avec une enseignante spécialisée. Au besoin, un suivi plus régulier se met en place. « L’apprentissage varie selon les capacités du jeune et son environnement. Certains sont accompagnés chaque semaine. Je travaille la motricité fine, l’autonomie, fais le lien avec l’école. » La durée de l’intervention dépendra des objectifs fixés dans le projet personnalisé.
Toutes les deux voient dans la scolarité un champ prioritaire. « Elle cristallise le plus de difficultés. Il faut être rapide, précis, concentré autour d’apprentissages nouveaux », relève Céline Perrin. Toutefois, les autres versants de la vie quotidienne ne sont pas oubliés. « L’autonomie, surtout des collégiens, doit être travaillée, même si ce ne sont pas les demandes les plus fréquentes », pense Peggy de Sousa qui a récemment travaillé la cuisine avec une adolescente.

 

Un travail d’équipe

Tout au long de l’intervention, les ergothérapeutes sont en lien avec l’environnement du jeune. « Je m’appuie beaucoup sur les parents et les enseignants. J’apporte un soutien à l’équipe scolaire. À chaque séance, on réfléchit ensemble, on échange pour trouver des idées. La rencontre entre l’Éducation nationale et le paramédical est très riche. Elle devrait être renforcée », insiste Peggy de Sousa. « Ce qui est intéressant, c’est de pouvoir travailler au cœur de l’école, de la maison, de prendre le temps de la coordination. Ce serait impossible en libéral », ajoute Céline Perrin. « Il faut impliquer tout le monde, voir où sont les difficultés. Rééduquer un enfant seul n’a pas de sens. Sans les aidants, ça ne marcherait pas ! »


Après avoir travaillé auprès d’adultes en centre de rééducation fonctionnelle et en hôpital de jour, Céline Perrin souhaitait quitter le sanitaire. Elle a rejoint le CAMSP de Nantua puis le SESSAD en mai quand un poste d’ergothérapeute est créé. « J’ai toujours travaillé avec des personnes handicapées, mais aux profils différents. Je ne connaissais pas le travail avec les enfants. En formation, on aborde tous les champs, puis on se spécialise. Avant de venir, j’ai remis à jour mes connaissances ! »

La déficience visuelle est le fil rouge de la carrière de Peggy de Sousa. « C’est un domaine spécifique qui nécessite une formation particulière pour le saisir et comprendre les stratégies de compensation. » Après un mémoire sur le sujet et un premier emploi à Nîmes, elle rejoint une structure d’intervention à domicile. Elle développe un service pour déficients visuels dans cette association qui accompagne un public en situation de handicap moteur. Un passage en structures travaillant avec des enfants en situation de handicap moteur ou souffrant de troubles des apprentissages lui ouvre de nouveaux horizons. En 2020, elle entre au SIAAM à mi-temps, en parallèle d’un poste au CAMPS de Bourg.

 

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